Réponse : les climatosceptiques ont beaucoup d'imagination quand il s'agit de rechercher des causes de réchauffement qui ne soient pas le CO2 : tout sauf le CO2 ! Si cela se faisait dans le cadre d'un débat scientifique de bonne foi, cela serait une très bonne chose, car les tentatives de réfutation, dès lors qu'on démontre qu'elles sont fausses, renforcent la valeur de la thèse initiale (voir réfutabilité).

Mais ces arguments n'on pas été élaborés de bonne foi, car souvent ils reposent sur des raisonnements faussés (comme ceux de Courtillot), et font mine d'ignorer que les climatologues ont déjà pris en compte ces facteurs.

Les cycles du soleil, les variations de l'orbite terrestre, la chaleur de la Terre, le rôle des nuages et de la vapeur d'eau ont bien tous été pris en compte dans les raisonnements.

Quant au rayonnement cosmique ou au champ électromagnétique, ils constituent des hypothèses non démontrées et inutiles, parce que les modèles coïncident déjà très bien aux observations dès lors qu'on intègre le rôle du CO2 – et ne fonctionnent pas dès lors qu'on ignore le rôle du CO2. Cela n'interdit pas bien sûr d'étudier d'autres paramètres ; mais, outre que c'est déjà le cas, cela ne justifie en rien les conjectures dont le but est de mettre de coté un facteur clé dont le rôle a été démontré.

Bien souvent ces argumentaires reposent sur des erreurs, des graphes truqués ou des falsifications de données dont la réfutation a été publiée dans des revues scientifiques avec comité de lecture. Mais cela n'empêche pas les climatosceptiques de continuer à les utiliser.

La figure 1 montre les différents facteurs ayant un impact sur le climat. On voit que le soleil ne peut pas expliquer la variation des températures depuis les années 1970

Exemple 1 : Cela vient du soleil !

Les mesures satellites, qui existent depuis 1978, n'ont pas détecté d'augmentation de l'irradiation au moment où le climat se réchauffait. Les recherches qui ont été faites pour reconstituer l'irradiance solaire avant les mesures par satellites n'ont pas décelé non plus d'augmentation forte depuis 1940. Par contre elles ont relevé une augmentation entre 1900 et 1940, qui explique une bonne partie du réchauffement de la première moitié du XXe (figure1).

Mais l'évolution des températures depuis la fin du XXe ne peut être expliquée par le même phénomène, puisque globalement l'irradiation solaire a baissée !

Exmple 2 : Cela vient de la chaleur de la Terre !

Cette objection stipule : nous vivons tous au-dessus d'un énorme volcan situé au centre de la Terre, où la température monte à 5000 °C, c'est-à-dire autant qu'à la surface du soleil. Ce ne serait pas étonnant que ce soit elle qui soit la cause du réchauffement climatique !

Réfléchissons un peu : si la chaleur venait principalement de la terre, il ferait presque aussi chaud la nuit que le jour, l'hiver que l'été ou au pôle Nord qu'à l'équateur. Bien au contraire, il suffit d'une légère modification de l'angle du soleil suivant les saisons, pour provoquer un changement de température très important, qui va de -20 °C l'hiver à + 20 °C dans les hautes latitudes, alors même que la chaleur émise par la Terre suivant les saisons est la même. Cela prouve que la chaleur émise par la Terre a un impact infime sur le climat.

En réalité, la Terre est un très bon isolant (heureusement pour nous), et la chaleur qu'elle émet à la surface est de moins de 1 W/m². Le soleil, lui, procure en moyenne 342 W/m² à la surface de la Terre. Trois cents fois plus !

De plus, le changement climatique déjà constaté correspond à une hausse de 2,43 W/m². Si cela provenait de la Terre, cela aurait nécessité une augmentation de sa chaleur de 200 %. Une telle augmentation ne serait pas passée inaperçue...

 

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