Réponse : Il est vrai que la vapeur d’eau constitue le plus important des gaz à effet de serre. Avec les nuages, ils constituent 66 à 85 % de l’effet de serre total. Bien évidemment, les climatologues cités par le GIEC la prennent en compte – il suffit pour s’en persuader de lire les articles scientifiques à ce sujet ou les rapports du GIEC. Ils considèrent que la vapeur d’eau possède une rétroaction positive, ce qui signifie qu’elle accentue le réchauffement.
À température égale la vapeur d’eau est en quantité constante dans l’atmosphère. Elle suit un cycle évaporation / condensation sous forme de nuage puis de retour au sol sous forme de précipitation. Davantage d’évaporation se traduit par davantage de précipitation ; d’ailleurs, la vapeur d’eau séjourne en moyenne une dizaine de jours dans l’atmosphère.
Si la température augmente, la quantité de vapeur d’eau augmente également. Compte tenu du fonctionnement de l’atmosphère, cela se traduira par une augmentation de vapeur d’eau sous les tropiques et par une diminution sous les latitudes moyennes, avec un bilan globalement positif. Ce qui aura pour effet d’accentuer l’effet des GES.
Lors de l’éruption du Pinatubo il a été possible de vérifier cet effet. La température a baissé pendant 3 ans, et les satellites ont pu mesurer une baisse de la vapeur d’eau dans la troposphère, conformément au modèle. Cela a été démontré par Soden et al (2002).
Même s'il reste des incertitudes en ce domaine, cette éruption a permis de vérifier le rôle de rétroaction positive de la vapeur d’eau. En tout état de cause, son rôle est bien évidemment pris en compte par les scientifiques.
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