Réponse : Les premières mesures des satellites indiquaient plutôt une baisse des températures, ce qui fit la joie des climatosceptiques et semblait confirmer leurs critiques concernant les mesures au sol. Ils affirmaient en effet que des ilots de chaleur ou des stations mal situées biaisaient les résultats. Mais en réalité c'étaient les mesures des satellites qui étaient fausses. Ces mesures à distance nécessitaient des corrections complexes et il fallait corriger la "dérive" des instruments. Les erreurs ont été corrigées et aujourd'hui les mesures par satellites sont en parfait accord avec les stations, ce qui confirme la justesse de ces mesures. Cela n'empêche pas certains climatosceptiques de continuer à utiliser cet argument.

Les premières mesures par satellites souffraient de plusieurs imperfections : décalage des orbites des satellites, calibration de certains instruments ou séparation des signaux provenant des différentes couches de l'atmosphère. Ces problèmes ont été peu à peu corrigés. Ces mesures sont complexes à calibrer car ce sont des mesures faites à distance à partir de radiations depuis un capteur en mouvement constant.

Cela fait bien longtemps que les scientifiques ont corrigé ces mesures et qu'on sait que les satellites montrent un réchauffement identique à celui mesuré par les stations au sol (figure 1).

Cela montre que les mesures au sol étaient correctement calibrées et corrigées, en particulier pour la prise en compte des ilots de chaleur. Le fait que des systèmes de mesure très différents indiquent le même réchauffement est un argument fort. Par ailleurs les satellites montrent un refroidissement des couches hautes et un réchauffement des couches basses de l'atmosphère, ce qui est une signature importante de l'effet de serre. Tant pis pour les climatosceptiques : cet argument se retourne contre eux. Ce qui n'empêche pas certains de continuer à l'utiliser.

 

La figure 1 montre l'accord entre les deux systèmes de mesure :

temperature-sol-et-satellitesFigure 1 : Les mesures de températures des satellites et des stations au sol sont en accord étroit. Le fait que deux mesures dont le fonctionnement est indépendant soient en accord est un bon indice de la fiabilité de celles-ci. Les mesures satellites ne sont pas biaisées pas les ilots de chaleur. Cela prouve que les mesures au sol ont correctement corrigé ce phénomène.

 

Références :

- ‘The satellites show cooling’–No, they don’t. How to talk to a climate skeptic, Coby Beck

- Relevé des températures mensuelles des satellites depuis 1978, UAH

- Relevé des températures globales mensuelles par la NOAA depuis 1880

- Relevé des températures globales mensuelles par le MetOffice britannique

 

 

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