Réponse : Ce n’est pas une succession de quelques années plus chaudes qui peuvent en effet constituer une preuve du réchauffement de long terme. Mais la thèse du réchauffement climatique repose sur bien d’autres éléments.
Une tendance au réchauffement a été décelée depuis un demi-siècle. La température moyenne des 30 dernières années, qui permet de se dégager des variations de court terme (comme les oscillations océaniques ou les éruptions volcaniques) est en augmentation constante depuis 1975. Chaque année depuis cette date la moyenne des 30 dernières années (figure 1) est plus élevée que celle de l’année précédente.
Mais ce n’est pas tout : les modèles qui font intervenir l’augmentation des gaz à effet de serre ainsi que les autres facteurs rendent très bien compte des observations, tandis que les modèles qui n’intègrent pas l’augmentation des GES ne peuvent pas en rendre compte depuis 1970. Seul ce facteur de long terme permet d’expliquer l’augmentation des températures depuis 1975. Ainsi une cause de long terme coïncide avec les observations de long terme.
De plus il est désormais possible d’observer l’évolution des températures en se dégageant des facteurs de court terme. Deux spécialistes du climat, Grant Foster et Stefan Rahmostorf, ont publié un article dans la revue Environnemental Research Letters, dans lequel ils mettent en évidence les évolutions de températures en les corrigeant des évolutions de court terme. On y voit nettement une augmentation des températures quasi linéaire depuis 1980 et qui se prolonge après 1998 (figure 2).
Retour à la liste complète des objections climatosceptiques et des réponses.